20 juin 2008

Chère Isadora


"Isadora aime Picabia de tout son âme"



Isadora Duncan, unknown ©

Avant de poster quelques mots sensés au sujet d’Isadora Duncan, dont j'ai récemment rêvé.

Isadora Duncan avec ses "isadorables" (années 20)


Ses élèves étaient surnommés « les isadorables ». Quand exactement ? Et par qui ? Les détails demeurent essentiels.


Isadora Duncan et Sergueï Essenine (1923) - Source Wikipedia


Isadora Duncan [San Francisco, 26 mai 1877 – Nice, 14 septembre 1927] rencontra à Moscou le poète Sergueï Essenine [21/09/1895 – 28/12/1925]


Sergueï Essenine (source Wikipedia)


en octobre 1921. Un mariage eu lieu, nous disent les notices. [Tout vérifier].


Elle a 44 ans et Essenine 26 ans. La liaison sera brève, sans aucun doute intense. Ils se marièrent et « parcoururent » l’Europe et les Etats-Unis. En 1923, les deux étoiles filantes prirent des trajectoires différentes.

Le 19 avril 1913, la fille et le fils de la danseuse meurent noyés dans la Seine à la suite d’un accident de la circulation. Isadora Duncan mentionnera ce tragique événement dans sa biographie, achevée au début de l’été 1927. Je ne sais pas encore si la première édition de la version française (reproduite ici) contient la préface de la danseuse qu'on trouve dans l'édition de poche citée plus bas.

« Hier au soir, Isadora Duncan partit se promener dans une auto de course. Mais l’écharpe qu’elle portait autour du cou, et qui d’abord flottait derrière elle, se prit soudain à la roue arrière et s’y enroula. Sans qu’elle pût ni appeler ni faire un geste, Isadora fut serrée si violemment qu’elle succomba presque aussitôt, étranglée. Mais, l’écharpe la tirant toujours, son corps bascula et finit par tomber sur la chaussée de la promenade des Anglais. On la releva abîmée, couverte de poussière de sang … »

(Petit Parisien, 15 septembre 1927). *

* In Isadora Duncan, Ma vie, Gallimard, coll. Folio, pp. 446-447

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Le site internet de la firme Bugatti nous donne à lire ceci :


"Sa mort n’est pas un sujet très prisé dans l’histoire Bugatti. Certains bugattistes vont même jusqu’à mettre en doute la parole de la société : ce fut peut-être une Amilcar et non une Bugatti. Mais les probabilités sont fortes pour que ce soit faux, puisque pour eux seuls compte le mythe Bugatti.
Apparemment, elle souhaite en acquérir une, bien que ses moyens financiers ne le lui permettent pas. A cette époque, ce sont de riches bénéficiaires qui règlent ses factures, comme par exemple, Paris Singer, son ex-compagnon et héritier du fabricant de machines à coudre. La danseuse fait connaissance d’un jeune mécanicien qui vend des Bugatti. Elle souhaite essayer le modèle Type 35 ou 37. Des doutes subsistent quant à ses véritables intentions ; peut-être ne recherchait-elle qu’une simple aventure amoureuse. Et ce, même si elle est alors âgée de 50 ans et que la différence d’âge avec le mécanicien est alors considérable. Ses derniers mots sont, d’après ce qui est rapporté : « Profitez de la vie mes amis, je vais à l’encontre de la célébrité. » Elle s’enroule alors une longue écharpe autour du cou, écharpe qui se prendra dans les rayons de la voiture en marche. La soie lourde rompt instantanément le cou de la danseuse. Cette tragédie [survient] le 14 septembre 1927 à Nice. La vie de cette danseuse légendaire sera adaptée sur les écrans avec le film Isadora [Karel Reiz] qui paraîtra en 1968. C’est Vanessa Redgrave qui occupe le rôle principal. Elle s’entraînera pendant 6 mois pour ce rôle et sera récompensée à Cannes en 1969 avec la Palme de la meilleure actrice."


Alors ? Bugatti [quel modèle ? 35, 37 ?] ou Amilcar 1924 ?



Lyons, Grand Prix de France 1924. Bugatti type 35

Amilcar - Type C GS, années 1920